Le 28 juin 2009, soit il y a un peu plus d'un an, le Honduras était le théâtre d'un coup d'état (voir le déroulement sur Wikipédia). Le départ puis le retour du président déchu Manuel Zelaya, sa réclusion dans l'ambassade du Brésil (il est aujourd'hui réfugié en République Dominicaine), les manifestations importantes et la répression qui a suivi ont fait un temps la Une de l'actualité. Puis plus rien.
On parle régulièrement des atteintes aux droits de l'homme en Iran. Pourtant au Honduras, c'est le Courrier International qui nous l'apprend, un neuvième journaliste vient d'être tué. Reporters sans frontières indique que le Honduras détient même le triste rang de pays le plus dangereux pour les journalistes!
Tout le monde semble s'en moquer. Des dizaines de morts, des milliers d'arrestations (5000 peut-être), une vague de répression jamais arrêtée et... rien.
Comme le constatait Anne Vigna dans le Monde Diplomatique de Janvier 2010, le coup d'Etat a été blanchi.
Il est d'ailleurs surprenant (le terme n'est pas adéquat sans doute) de lire les recommandations du Ministère des Affaires Etrangères et Européennes pour celles et ceux qui souhaitent se rendre au Honduras. Pluie diluvienne et hausse de la délinquance sont bien indiquées comme source de risques mais pas la situation politique (une partie du pays vit sous la menace de barons locaux, la radio communautaire La Voz de Zacate Grande, a été prise d'assaut le 3 juin 2010 alors qu'elle défendait une communauté rurale contre le magnat de l’agro-industrie Miguel Facussé qui reste tendue d'autant plus qu'une partie des faits qui sont attribués par le gouvernement hondurien à des délinquants sont en fait des voiles jetés sur la répression de l'opposition: que dire de l'assassinat d'un des responsables du service d'ordre de la Résistance, tué de dix-sept balles ou du sort de Vanessa Zepeda Alonzo dont le corps a été jeté d'une voiture le 3 février 2010 (sources: Ouest France)?
Comme le rappelait Ouest France il y a quelques jours, Le Honduras est toujours dans l'impasse ajoutons: dans l'indifférence quasi-générale...
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